Archives de catégorie : Interventions Assises 2024

Collectif « Plomb de Notre-Dame » : sa mise en place et son action.

Résumé de l’intervention de Benoît Martin, 14 mars 2024, thème « santé au travail et environnement »

Le 15 avril 2019, l’incendie de Notre-Dame constituait un évènement de portée mondiale. La destruction partielle de ce haut lieu cultuel, architectural, culturel et touristique marquait les esprits et sidérait beaucoup de gens, tant dans la sphère religieuse que dans l’espace laïc.

Retour en arrière. En 1789, la cathédrale était mise à disposition de la Nation. En 1905, elle devenait propriété de l’État. Aujourd’hui, elle est gérée par le ministère de la Culture et par l’évêché de Paris, chacun dans ses prérogatives. C’est un lieu accueillant du public, un lieu de travail sur lequel le syndicat SNMH CGT est bien implanté.

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Congés menstruel, hormonal, actions de Sud/Solidaires, conseil départemental 93

Tracts de Sud cités dans la présentation de Keltoum BRAHNA, Représentante du personnel CST/FSCST, Syndicat SUD CD93. Thème « Femmes, santé, travail, 14 mars 2024

Chausser des lunettes de genre en matière de santé au travail des femmes : différencier n’est pas discriminer !

Texte de l’intervention d’Isabelle Jardillier, SudPTT, le 14 mars 2024, thème « Femmes, santé, travail » des Assises pour la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses, pdf ici

DUERP genré, l’Arlésienne !

Loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Article L. 4121-3 du code du travail concernant l’évaluation des risques : « L’employeur, compte tenu de la nature des activités de l’établissement, évalue les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, y compris dans le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans l’aménagement ou le réaménagement des lieux de travail ou des installations, dans l’organisation du travail et dans la définition des postes de travail. Cette évaluation des risques tient compte de l’impact différencié de l’exposition au risque en fonction du sexe ».

Le rapport sur la santé des femmes au travail, de 2023, de la délégation du Sénat aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, rappelle « le caractère essentiel d’un DUERP » (Document Unique d’Évaluation des Risques) « genré »…, alors que, quand il existe au sein d’une entreprise, « il (le DUERP) fait rarement l’objet d’une approche différenciée selon le sexe des salariés».

Non seulement, c’est essentiel, mais, comme le souligne le rapport, c’est une obligation légale, depuis 2014. Cependant, le rapport se contente, après ce rappel, de préciser qu’il faut « les inciter » (les employeurs) « à intégrer dans ce document des risques auxquels les femmes sont plus particulièrement exposées, tels que les violences sexuelles et sexistes au travail, les risques psychosociaux ou les TMS. » (troubles musculo-squelettiques).

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Défendre le droit à la santé et la sécurité dans les entreprises et services

Atelier Intervenir en entreprise après la disparition des CHSCT, défendre le droit à la santé et la sécurité dans les entreprises et services, Assises de la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs, 14 mars 2024, pdf ici

Louis-Marie Barnier, chercheur associé au LEST-CNRS-Aix Marseille Université.

Les élues du personnel ont un rôle central dans la défense de la santé et la sécurité au travail.1 Les publications récentes montrent une réduction de 25 % des élus dans les grandes entreprises de plus de 300 salariées. Mais on ne peut déduire la baisse de prise en charge des questions de santé au travail de cette seule baisse d’effectifs.

Mon intervention vise à mettre en perspective l’activité santé et sécurité au travail des élu-es CSE. Mon idée principale est de démontrer la spécificité de ce combat par rapport à d’autres missions des élu∙es, et donc l’impossibilité de la fondre dans une représentation générale telle que la conçoit le CSE. La mise en place des CSE devait conduire mécaniquement à la réduction de la prise en charge de cette mission des élus, sauf pratique volontariste.

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Cancers professionnels au féminin : l’exemple du nettoyage.

Texte de l’intervention de Marie-Christine Cabrera Limame, Carcop Giscop 84, le 13 mars 2024, thème « Femmes, santé, travail », Assises pour la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses

1 La santé des femmes en France :

A l’école, j’ai appris en cours de grammaire que le masculin l’emportait toujours sur le féminin. En médecine et en pharmacie, c’est la même chose : les pathologies sont décrites à partir de l’observation des patients hommes (ex : les signes de l’infarctus du myocarde) or la symptomatologie est différente pour le corps féminin, ce qui est encore peu exploré, avec des retards de diagnostic et donc de prise en charge. De même, les nouveaux médicaments sont testés plus facilement chez les hommes au prétexte qu’avec les femmes, ce serait très compliqué du fait de nos variations hormonales … En matière de recherche, il existe encore peu d’étude sur les différences métaboliques entre hommes et femmes et leur impact sur le stockage des polluants dans la masse graisseuse, plus importante chez les femmes. 

Alors gardons à l’esprit que la science et la médecine ne sont pas neutres …

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La force dérégulatrice de la législation relative aux universités, quelques impacts sur la santé des agents et usagers 20 ans après la LRU

texte de l’intervention de Gwenaëlle Fabre, syndiquée au SNESUP-FSU, en ouverture des Assises, 13 mars 2024, pdf ici

À partir de 2006 environ, les agents de la fonction publique, dans des proportions sans doute différentes selon les ministères, vivent une modification profonde de leurs pratiques professionnelles avec l’introduction du pilotage de la performance et ses indicateurs. Dans le même temps, on pousse la fonction publique dans une logique de rentabilisation des services qui heurte les valeurs qu’on associe à ses missions (LOLF et RGPP1).

Les universités n’échappent pas à cette logique, avec en particulier, la loi dite Liberté et responsabilité des universités (LRU) promulguée à l’été 2007, renforcée par la loi Fioraso en 20132. Dès sa promulgation, la LRU bouleverse totalement le fonctionnement des universités où s’exerçait jusqu’alors un certain contrôle collectif, fait d’une certaine collégialité et de contre-pouvoirs cadrés.

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