Archives mensuelles : février 2024

Contribution d’ASD-Pro, 13 février 2024

13 février 2024

Contribution d’ASD-Pro

Assises de la santé au travail

Voir ce texte en pdf

Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir davantage, voici un lien vers quelques monographies que nous avons réalisées. Et un film que nous avons produit : présentation du film et sa bande annonce. Si vous souhaitez voir ce film complet faites nous le savoir (asd.risquepro@gmail.com) nous vous enverrons un lien 

Tout d’abord, qui nous sommes :

Notre association est créée en 2008, alors que beaucoup d’entreprises emblématiques doivent faire face à un nombre important de suicides, comme ce qui fut le cas à EDF dans la centrale nucléaire où travaillaient les 3 co-fondateurs (Michel Lallier, Frédérique Guillon et Dominique Huez).

Cette association prend résolument la voie de la compréhension de ce qui explique, dans le travail, une telle hécatombe.

Continuer la lecture

Programme provisoire

Grande salleSalle 1 petit congrèsSalle 2 commission 2Salle 3 commission 3
Mercredi 13 mars450 places80 places25 places30 à 40 places
9h-9h30Accueil
9h30 – 10h30Double introduction syndicaliste / chercheur 
10h30 – 12h30GT 1Mix GT 2 /3GT 2 AT/MPGT4
Femmes Violences sexistes et sexuelles au travailAgent chimique dangereux CMR PFAS pesticides : mobilisations intérieures et extérieuresReconnaissance des troubles psychiques dus au travailSous groupe RPS : De l’atteinte individuelle au collectif
14h – 16hGT 4Mix GT 1 / 3GT 2 AT/MPGT2
RPS enquête pour transformer le travailFemmes : cancers au travailJeunes : chaire à canon du capitalisme?AT/MP: statuts multiples, sous-traitance, comment agir?
16h30 – 18h30plénière
Retour sur journée + perspective campagne+ 28/04 + projet appel
19hApéritif
jeudi 14 mars9h – 9h30Plénière
Échange appel modifié + adoption
10h – 12hGT 3 EnvironnementGT 2 AT/MPGT 1 FemmesGT4 RPS
Chimie /environnement : Luttes communes, préserver l’emploi, profit capitaliste – zoom sur chlordéconeProcédure judiciaire / réparations : vers la réparation intégrale ?Santé invisibilisée, travail invisibilisé, salariées invisiblessynthèse
14h – 16hGT 2 AT/MPMix GT1 / 4GT3 EnvironnementGT 3
Agir post CHSCTFemmes risques invisibilisésatelier spécifique chlordécone ?coopérations pluridisciplinaires
16h – 17hTable ronde Sophie Binet CGT, Benoît Teste FSU, Murielle Guilbert Solidaires

Appel du 5 février 2024

Si les médias se saisissent de plus en plus de la question des dégâts du travail, force est de constater que la situation reste catastrophique. On recense pour chaque jour travaillé plus de 3 000 accidents du travail et maladies professionnelles déclarés en 2022. Le bilan que vient de publier la Caisse Accidents du travail – Maladies professionnelles est sans appel : 1 227 salarié.es sont décédées en 2022 du travail dont 738 par accident du travail, 286 durant leur trajet et 203 à la suite de maladies professionnelles. A cela se rajoutent les accidents et maladies concernant les agents de la fonction publique dont les chiffres sont toujours occultés. Ces milliers de morts au travail sont en grande partie le résultat de politiques d’entreprise sacrifiant la santé et la sécurité pour réduire les coûts !

Le bilan du Ministre du travail sortant est accablant : le nombre de morts est identique à celui de 2019. A part une vague campagne médiatique, rien n’a été fait, ne serait-ce que vis-à-vis du travail par forte chaleur !

Sur le terrain, nous sommes nombreux.ses à agir quotidiennement dans des conditions difficiles. Nous avons besoin de partager ces expériences, d’unifier nos luttes tant au niveau local que national pour créer un véritable rapport de force sur ces questions. Les employeurs responsables doivent être sévèrement sanctionnés personnellement au pénal pour les infractions commises et au civil dans l’objectif d’une réparation intégrale des préjudices pour les victimes. Il faut les obliger à prendre des mesures de prévention. Des instances spécifiques de protection de la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs (CHSCT renforcés) doivent être recréées partout et dotées de réels pouvoirs d’intervention. Les collectifs de travail participent aussi du rapport de force pour obtenir des mesures de prévention. 

Pourquoi des Assises de la santé et la sécurité des travailleur.ses?

  • Pour mettre en commun ces combats divers et les rendre visibles,
  • Pour aider chacun·e à s’investir davantage en s’appuyant sur les connaissances et expériences des autres, mettre en œuvre un réseau de soutien permanent,
  • Pour faire converger ces luttes afin que les pouvoirs publics en fassent un sujet prioritaire.

Les 13 et 14 mars, participez aux Assises de la santé et la sécurité des travailleurs·ses !

Je m’inscris : https://www.billetweb.fr/assises-de-la-sante-et-securite-des-travailleurs-ses.

La présence aux assisses peut se faire dans le cadre de journées de formation syndicale. Contactez votre organisation qui peut aussi participer aux frais de transport et d’hébergement.

Les organisations signataires suivantes vous invitent à participer aux Assises de la Santé au Travail, premier rendez-vous d’une rencontre annuelle, et aux mobilisations qui se tiendront autour du 28 avril, journée mondiale de la santé et la sécurité au travail : CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, ATTAC, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, réseau féministe « Ruptures », Association-Santé-Médecine-Travail.

Pour tout contact : mobilisation28avril@gmail.com. Site : http://assises-sante-travail.ouvaton.org/

Dès maintenant, préparons les Assises de mars !

Comment s’organisent les Assises ? Une salle de 450 places et quatre salles de réunion nous accueillent le mercredi de 9h à 19h et le jeudi de 9h à 17h à la Bourse du travail de Paris, 29 Bd du Temple. Une large place sera laissée à vos interventions.

Les débats seront organisés autour de quatre grandes thématiques avec des ateliers en commun (programme définitif à venir sur le site http://assises-sante-travail.ouvaton.org/)

  • Thème 1 : Femmes, Santé, Travail : Violences sexistes et sexuelles au travail – milieu professionnel, syndical, associatif ; Cancers des femmes au travail ; Santé invisibilisée, travail invisibilisé, salariées invisibles ; Risques invisibilisés dans les métiers du soin, le syndicalisme, etc.
  • Thème 2 : Accidents du travail – Maladies professionnelles : Quelle reconnaissance des troubles psychiques dus au travail ? Statuts multiples, sous-traitance : comment agir ? Jeunes, chaire à canon du capitalisme ? Vers la réparation intégrale ? Comment agir dans les services et entreprises après la disparition des CHSCT ?
  • Thème 3 : Santé au travail et environnement : De l’amiante au chlordécone, lutter contre une réglementation qui autorise les industriels à tuer les travailleur.ses ! ; Construire des mobilisations collectives entre travailleur.ses / riverains, entre expositions professionnelles et environnementales ; Construire les collaborations entre les équipes syndicales, les institutions (Inspection du travail, CARSAT, médecine du travail…), les avocat.es, la recherche…
  • Thème 4 : Organisation du travail, souffrance au travail : des situations individuelles à la mobilisation collective ; enquêter sur le travail pour le transformer.

Les Assises se concluront par une table-ronde réunissant Sophie Binet (CGT), Murielle Guilbert (Solidaires) et Benoît Teste (FSU).

Appel à témoignages 2024

Lors des Assises, nous souhaitons mettre en commun nos expériences, dans leurs succès et leurs échecs, pour apprendre ensemble à reconstruire du rapport de forces et mieux défendre la santé de nos collègues et l’environnement. Nos réflexions, notre élaboration commune sont d’autant plus riches qu’elles se nourrissent de récits concrets, d’expériences vécues qui parlent à chacune d’entre nous.

Vous avez sûrement mené des actions, enquêtes et mobilisations collectives pour : faire reconnaître un accident ou une maladie professionnelle, résister à une dégradation des conditions de travail, soutenir une victime d’agissements sexistes, inventer des manières de travailler autrement…

Comment résister aux ordonnances Macron, et garder le lien avec les problématiques du terrain malgré la suppression des déléguées du personnel et CHSCT ? Comment utiliser au mieux nos droits pour résister et agir ? Comment partir des souffrances mais aussi des aspirations des salariées pour reconstruire de l’action collective ? Comment surmonter les divisions statutaires, la sous-traitance des risques, l’éparpillement des collectifs ? Comment rendre visibles les atteintes à la santé et contraindre les employeurs à vraiment agir en prévention ? etc.

Refuser l’instrumentalisation de la médecine du travail, Patrick Dubreil, médecin du travail (stagiaire), Nantes, février 2024

Voir aussi ici :
https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-societe/respublica-services-publics/refuser-
linstrumentalisation-de-la-medecine-du-travail-1-2/7435257

https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-societe/respublica-services-publics/refuser-
linstrumentalisation-de-la-medecine-du-travail-2-2/7435354

texte en pdf



Refuser l’instrumentalisation de la médecine du travail 1/2


Le récit des travailleurs est de plus en plus invisibilisé par le récit « néomanagérial » hors-sol, volontairement abstrait et qui a abandonné tout sens commun. Retrouver un langage commun à tous les hommes, cher au psychologue du travail italien Ivar Oddone, digne héritier d’Antonio Gramsci, est à la base de toute science, c’est un défi indispensable afin de mieux comprendre le contenu du travail, son organisation, son sens, ses contraintes et ses dangers.
Le rôle des médecins du travail est de certifier et reconnaître les atteintes à la santé et la sécurité au travail (qui explosent depuis plusieurs décennies), les sortir de l’invisibilisation
dans laquelle les politiques les ont camouflées, ne serait-ce que par fidélité aux principes émancipateurs qui ont construit la médecine du travail à la Libération, au sein du programme des Jours heureux du Conseil national de la Résistance (ce programme des Jours heureux impose aux employeurs l’obligation d’organiser une surveillance médicale pour leurs salariés (loi du 11 octobre 1946)). Cet article en deux parties se propose à partir de la pratique médicale, de décrypter le langage politique officiel dans le champ de la médecine du travail, pour mieux définir ce qu’elle ne devrait pas être et ce qu’elle devrait être.

Continuer la lecture

Ubisoft : plongée dans l’ambiance « toxique » qui régnait au sein de l’entreprise

Par Sofia Fischer (Nice, correspondance), Le Monde, 3 février 2024

Trois anciens hauts cadres de l’éditeur français de jeux vidéo, dont le numéro deux, sont convoqués, le 6 février, au tribunal de Bobigny en vue d’un procès, pour des faits de harcèlement sexuel et moral. Si la direction du groupe n’est pas poursuivie, elle a largement été mise en cause par les plaignants pour avoir laissé prospérer un climat général délétère.

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/02/03/ubisoft-plongee-dans-l-ambiance-toxique-qui-regnait-au-sein-de-l-entreprise_6214625_4500055.html

Appel du 12 décembre 2023

La santé au travail concerne tou·te·s les travailleur.es. Quel que soit notre statut (salarié·es, fonctionnaires, précaires, auto-entrepreneur….) nous sommes exposé·es à des risques professionnels et des conditions de travail se traduisant par des accidents du travail, des maladies professionnelles, de la souffrance, de l’usure souvent non reconnue. Le mal-être au travail, les atteintes à la dignité et autre comportements managériaux ont un impact sur le travail mais aussi sur la vie entière. Chaque année des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont licencié·es pour inaptitude par refus des employeurs d’aménager les postes de travail, dans l’indifférence générale. C’est la double peine !

Le combat pour la santé et la sécurité au travail articule plusieurs axes. Nous devons poursuivre le combat, avec les victimes, leur famille, les associations spécialisées pour la reconnaissance des accidents et pathologies du travail et pour l’indemnisation intégrale des préjudices subis par les victimes. Réparer ne suffit pas, il faut aussi que les employeurs coupables soient sévèrement sanctionnés au niveau pénal et au niveau civil, pour les obliger à prendre des mesures de prévention. Nous devons aussi agir en mobilisant les nombreux acteurs que sont notamment les syndicalistes,élus au CSE / CSA / CST, inspecteurs et inspectrices du travail, juristes, médecins, préventeurs, experts…

Pourquoi des Assises de la santé et la sécurité au travail ?

  • Pour mettre en commun ces combats divers et les rendre visibles,
  • Pour aider chacun·e à s’investir davantage en s’appuyant sur les connaissances et expériences des autres,mettre en œuvre un réseau de soutien permanent,
  • Pour faire converger ces luttes afin que les pouvoirs publics en fassent un sujet prioritaire.

Nous voulons des Assises de la santé et la sécurité au travail qui débouchent sur des actions militantes. Nous voulons outiller les syndicalistes de proximité pour agir sur le terrain. Nous voulons construire des combats communs et faire de la santé au travail une grande cause publique.

Participez dès maintenant aux groupes de travail de préparation :

  • Groupe 1 : Femmes, Santé, Travail.
  • Groupe 2 : Accidents du travail – Maladies professionnelles : Réparation, sanction, prévention.
  • Groupe 3 : Travail, Santé, Environnement (Amiante, CMR, Pesticides, Chlordécone, PFAS….) : comment lier la lutte des travailleur.es avec la défense de l’environnement.
  • Groupe 4 : Souffrances au travail, Risques professionnels : comment agir sur l’organisation du travail.
  • Groupe 5 : Communication, organisation des Assises.

S’inscrire à cette adresse :

https://www.billetweb.fr/assises-de-la-sante-et-securite-des-travailleurs-ses 13et14 mars 2024

Année après année l’hécatombe se répète : en France, le travail rend malade et tue. En 2021, l’assurance maladie a recensé, pour les salarié·es du secteur privé :

  • 776 970 accidents du travail reconnus pour une estimation du double d’accidents survenus,
  • 120 217 accidents de trajet,
  • 64 011 maladies professionnelles.

Dans la fonction publique, les chiffres sont similaires : un agent sur dix en moyenne a un accident du travail chaque année. En 2021 le travail a entraîné officiellement la mort de 1164 personnes en 2021 dans le secteur privé. Il faut y ajouter :

  • les décès non comptabilisés de fonctionnaires,
  • la sous-déclaration,
  • les refus de reconnaissance en accident du travail ou maladie professionnelle,
  • l’explosion des atteintes à la santé mentale non reconnues en maladie professionnelle,
  • les accidents et les maladies professionnelles invisibles des travailleur·euses sans-papiers et des auto-entrepreneur·euses ainsi que toutes les personnes dont la santé est atteinte durablement ou définitivement.

Les organisations signataires invitent l’ensemble des syndicats, associations, militant·es de la santé au travail à participer aux Assises de la Santé au Travail des 13 et 14 mars 2024 à Paris (premier rendez-vous d’une rencontre annuelle) et aux mobilisations qui se tiendront autour du 28 avril, journée mondiale de la santé et la sécurité au travail.

Organisations appelant à participer aux assises des 13 et 14 mars 2024 (premiers signataires) : CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, ATTAC, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, réseau féministe «Ruptures», Association-Santé-Médecine-Travail.

Je m’inscris pour participer aux Assises de la santé au travail des 13 et 14 mars 2024 à cette adresse :

https://www.billetweb.fr/assises-de-la-sante-et-securite-des-travailleurs-ses

La présence aux assisses peut se faire dans le cadre de journées de formation syndicale. Contacter votre organisation qui peut aussi participer aux frais de transport et d’hébergement.

Pour tout contact : mobilisation28avril@gmail.com.

Santé et sécurité au travail, c’est de moyens dont nous avons besoin, CGT équipement environnement,


manifestation nationale à Paris le 25 avril,

Continuer la lecture

Nouvelles attaques en règle contre les salarié.es sous couvert de simplification, CGT Travail Emploi Formation Professionnelle, février 2024

Nous avons découvert dans la presse le rapport parlementaire « rendre des heures aux Français, 14 mesures pour simplifier la vie des entreprises », alors que les syndicats n’ont manifestement pas été consultés.
Bruno LEMAIRE, Ministre de l’Economie a salué chaleureusement les parlementaires « pour leur excellent rapport sur la simplification » sur son compte X (ex-twitter) contient de nouveaux reculs pour les droits des salarié.es, et propose de priver l’inspection du travail d’une partie de ses prérogatives.
le rapport, d’ores et déjà consultable sur le site du ministère de l’économie (https://www.economie.gouv.fr/actualites/video-remise-du-rapport-sur-le-projet-de-loi-simplification), propose
notamment :

Continuer la lecture