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Santé au travail dans la fonction publique : retour « par la porte ou par la fenêtre »

Tribune de Jennifer Bellay, Christine Eisenbeis, Gwenaëlle Fabre, Lorena Klein, Christelle Rabier, représentantes des personnels en Formation spécialisée Santé-Sécurité-Conditions de travail et actrices des Assises Santé-Travail

Garants des droits des usagers, les agent∙es vivent dans leur chair les conflits les attaques contre les services publics : sont visées l’éducation nationale, l’hôpital, l’université, les impôts, la justice, l’action sociale, sur tout le territoire, de Rouen à Mayotte. On peut désormais parler d’un épuisement professionnel collectif que les administrations doivent reconnaître et réparer.

Les Assises de la santé et sécurité des travailleurs et travailleuses des 13 et 14 mars 2024 ont réuni 500 participants et participantes, rassemblées autour de préoccupations partagées, souvent invisibles dans nos organisations syndicales. À l’instar des « intersyndicales femmes », un réseau de réflexion et d’entraide autour des syndicats CGT-FSU-Solidaires, associations, équipes de recherche, médecine du travail, inspection du travail, avocat∙es, etc. est appelé à devenir un collectif de soutien militant, juridique et technique aux nombreuses luttes en cours.

Lire la suite : https://blogs.mediapart.fr/academia/blog/020524/sante-au-travail-dans-la-fonction-publique-retour-par-la-porte-ou-par-la-fenetre

Tribune aussi publiée sur le site d’Academia : https://academia.hypotheses.org/56151

Santé au travail : la convergence des luttes sur le terrain, mensuel du Snesup-FSU, mai 2024

par Christine Eisenbeis, SNCS-FSU et Gwenaëlle Fabre, Snesup-FSU, mensuel du Snesup, numéro 724, mai 2024

La première édition des Assises de la santé et la sécurité des travailleurs·ses,qui s’est tenue les 13 et 14 mars, autour de la problématique des accidents mortels au travail, a permis de débattre plus largement de questions sociales,féministes et environnementales.

Santé et sécurité des travailleurs et travailleuses, une mobilisation qui s’étend, tribune, Humanité, 25 avril 2024

Jeudi 25 avril, des rassemblements auront lieu dans plusieurs villes de France pour en finir avec les morts, les blessés, les malades du travail en lien avec la journée internationale pour la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses du 28 avril. Célébrée à l’échelle mondiale depuis 1996 à l’initiative du mouvement syndical, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a décidé de s’y associer en 2003. L’adjonction du droit à la santé et la sécurité au travail aux droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses, en 2022, a confirmé cet engagement.

Lire la suite : https://www.humanite.fr/en-debat/accidents-du-travail/sante-et-securite-des-travailleurs-et-travailleuses-une-mobilisation-qui-setend

Lettre ouverte à Madame la Ministre du travail, de la santé et des solidarités, 24 avril 2024

Lettre ouverte à Madame la Ministre du travail, de la santé et des solidarités

Le 24 avril 2024

Madame la ministre,

Lors de son passage télévisé du 28 mars dernier, M. le premier Ministre a évoqué la question des conditions de travail, ainsi que celle, particulièrement prégnante des morts au travail. Les organisations syndicales signataires du présent courrier, fortement attachées à l’amélioration des conditions de travail et plus largement au recul de la pénibilité et à la prévention de l’usure physique et psychosociale, se félicitent de ces annonces. Au regard du contexte et du nombre élevé des accidents du travail et maladies professionnelles, elles étaient indispensables. Elles doivent cependant se poursuivre par une analyse de leurs causes et la mise en place d’actions pour prioritairement prévenir les atteintes à la santé des travailleurs mais également améliorer la réparation.

En effet, les phénomènes de sous-déclaration et de sous-reconnaissance persistent encore. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la sinistralité actuelle en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles en France.

Nos organisations sont déterminées à l’amélioration des conditions de travail et ne peuvent pas se résigner à ce que les accidents du travail et les maladies professionnelles qui sont évitables ne fassent pas l’objet d’anticipation et de mesures de prévention, faute de moyens accordés à la branche ATMP et de politiques gouvernementales ambitieuses en la matière.

Pourtant agir permettrait de progresser et de nombreuses actions sont possibles et rapides à mettre en œuvre.

La prévention des risques professionnels ainsi que de l’usure professionnelle, la prévention de la désinsertion professionnelle, une meilleure évaluation de la pénibilité et des risques psychosociaux et notamment la charge de travail pour lutter contre l’intensification du travail sont des actions prioritaires, qui relèvent notamment de la responsabilité des employeurs.

Comme le suggère l’ANI ATMP de 2023, il est crucial de comprendre et d’analyser les accidents du travail, les maladies professionnelles et les phénomènes de sous-reconnaissance et de sous-déclaration.

  • S’interroger urgemment sur les limites d’une politique diminuant les pouvoirs des représentant⋅es du personnel, particulièrement sur cette question de la santé, sécurité et des conditions de travail, sous traitée au sein des CSE et CSA.
  • Rétablir et renforcer les CSSCT, le cas échéant les CHSCT et /ou rendre obligatoire les représentants de proximité afin d’améliorer les actions collectives pour la prévention des risques et de l’usure professionnelle.
  • Augmenter les moyens de contrôle et d’accompagnement des entreprises, qui ont été drastiquement réduits, que ce soit du côté des inspecteurs du travail ou des contrôleurs et préventeurs des caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT/CRAMIF/CGSS)

Les organisations syndicales et patronales négociatrices se sont entendues unanimement dans le cadre de l’ANI du 15 mai 2023 pour prendre en compte l’ensemble des problématiques de la branche ATMP.

A ce titre, elles entendent améliorer la prévention, notamment par :

  • Un accompagnement des victimes d’ATMP pour faciliter leur accès au droit,
  • Une simplification des procédures,
  • Des moyens pour la recherche (INRS), les transpositions de textes européens et la normalisation (EUROGIP)
  • Des moyens pour l’accompagnement des entreprises en augmentant de 20% les effectifs d’ingénieurs, contrôleurs et supports administratifs nécessaires.
  • Une meilleure visibilité de la gouvernance de la branche ATMP…

Les organisations signataires entendent, au travers de cet accord et de sa transcription, améliorer la réparation des victimes du travail

  • Un accompagnement des victimes d’ATMP pour faciliter leur accès au droit,
  • en facilitant l’accès aux CRRMP,
  • à la tierce personne
  • et en revalorisant les indemnités en capital et les rentes.

Aucun affaiblissement des droits des salariés victimes d’accident de travail, de maladie professionnelle ou de traumatismes liés à une faute inexcusable de l’employeur ne peut être accepté.

L’ensemble des éléments de l’ANI, en faveur de la prévention et de la condition des travailleur⋅ses, ont été retranscrits dans la COG ATMP. A ce jour, celle-ci n’est toujours pas signée, sans que l’on ne nous en indique les raisons.

Nos organisations syndicales vous demandent donc :

  • En urgence, la transcription de l’ANI et la mise en œuvre de la COG ATMP
  • L’ouverture d’une large concertation sur les politiques de prévention.
  • Le renforcement des effectifs des préventeurs et de l’inspection du travail
  • La suppression des dérogations pour l’affectation des jeunes à des travaux dits « dangereux ».

Dans l’attente et convaincus que vous souhaitez agir contre les accidents graves et mortels comme en faveur de la prévention des accidents de travail et maladies professionnelles, nous vous prions d’agréer, Mme la Ministre l’expression de nos respectueuses salutations.

25 avril 2024, quelques rassemblements

voir https://www.cgt.fr/actualites/france/interprofessionnel/conditions-de-travail/actions-syndicales-le-25-avril-partout-en-france-pour-en-finir-avec-les-mortes-et-les-blessees-au pour une liste à jour

Ferc – CGT, Journée internationale de la santé et la sécurité au travail – 25 avril : ne pas perdre sa vie à la gagner !

En France, selon la sécurité sociale, un·e salarié·e meurt au travail tous les 3 jours. Ce ne sont pas les « risques du métier », mais bien les conséquences de la recherche par le patronat du profit maximum, au mépris de la santé et de la sécurité. Cette hécatombe se déroule avec la complicité du gouvernement qui organise une diminution des obligations de protections des salarié·es par les employeur·ses et affaiblit les moyens de contrôles.

La suite ici : https://www.ferc-cgt.org/journee-internationale-de-la-sante-et-la-securite-au-travail-25-avril-ne-pas

Solidaires, mobilisons-nous pour la santé et la sécurité au travail

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/mobilisons-nous-pour-la-sante-et-la-securite-au-travail-le-jeudi-25-avril