Voir aussi ici :
https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-societe/respublica-services-publics/refuser-
linstrumentalisation-de-la-medecine-du-travail-1-2/7435257
https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-societe/respublica-services-publics/refuser-
linstrumentalisation-de-la-medecine-du-travail-2-2/7435354
Refuser l’instrumentalisation de la médecine du travail 1/2
Le récit des travailleurs est de plus en plus invisibilisé par le récit « néomanagérial » hors-sol, volontairement abstrait et qui a abandonné tout sens commun. Retrouver un langage commun à tous les hommes, cher au psychologue du travail italien Ivar Oddone, digne héritier d’Antonio Gramsci, est à la base de toute science, c’est un défi indispensable afin de mieux comprendre le contenu du travail, son organisation, son sens, ses contraintes et ses dangers.
Le rôle des médecins du travail est de certifier et reconnaître les atteintes à la santé et la sécurité au travail (qui explosent depuis plusieurs décennies), les sortir de l’invisibilisation
dans laquelle les politiques les ont camouflées, ne serait-ce que par fidélité aux principes émancipateurs qui ont construit la médecine du travail à la Libération, au sein du programme des Jours heureux du Conseil national de la Résistance (ce programme des Jours heureux impose aux employeurs l’obligation d’organiser une surveillance médicale pour leurs salariés (loi du 11 octobre 1946)). Cet article en deux parties se propose à partir de la pratique médicale, de décrypter le langage politique officiel dans le champ de la médecine du travail, pour mieux définir ce qu’elle ne devrait pas être et ce qu’elle devrait être.