Par Sofia Fischer (Nice, correspondance), Le Monde, 3 février 2024
Trois anciens hauts cadres de l’éditeur français de jeux vidéo, dont le numéro deux, sont convoqués, le 6 février, au tribunal de Bobigny en vue d’un procès, pour des faits de harcèlement sexuel et moral. Si la direction du groupe n’est pas poursuivie, elle a largement été mise en cause par les plaignants pour avoir laissé prospérer un climat général délétère.
13 et 14 mars 2024, Assises de la santé et la sécurité des travailleurs-ses, Bourse du travail de Paris , 29 Bd du temple, Paris 11e
La santé au travail concerne tou·te·s les travailleur.es. Quel que soit notre statut (salarié·es, fonctionnaires, précaires, auto-entrepreneur….) nous sommes exposé·es à des risques professionnels et des conditions de travail se traduisant par des accidents du travail, des maladies professionnelles, de la souffrance, de l’usure souvent non reconnue. Le mal-être au travail, les atteintes à la dignité et autre comportements managériaux ont un impact sur le travail mais aussi sur la vie entière. Chaque année des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont licencié·es pour inaptitude par refus des employeurs d’aménager les postes de travail, dans l’indifférence générale. C’est la double peine !
Le combat pour la santé et la sécurité au travail articule plusieurs axes. Nous devons poursuivre le combat, avec les victimes, leur famille, les associations spécialisées pour la reconnaissance des accidents et pathologies du travail et pour l’indemnisation intégrale des préjudices subis par les victimes. Réparer ne suffit pas, il faut aussi que les employeurs coupables soient sévèrement sanctionnés au niveau pénal et au niveau civil, pour les obliger à prendre des mesures de prévention. Nous devons aussi agir en mobilisant les nombreux acteurs que sont notamment les syndicalistes,élus au CSE / CSA / CST, inspecteurs et inspectrices du travail, juristes, médecins, préventeurs, experts…
Pourquoi des Assises de la santé et la sécurité au travail ?
Pour mettre en commun ces combats divers et les rendre visibles,
Pour aider chacun·e à s’investir davantage en s’appuyant sur les connaissances et expériences des autres,mettre en œuvre un réseau de soutien permanent,
Pour faire converger ces luttes afin que les pouvoirs publics en fassent un sujet prioritaire.
Nous voulons des Assises de la santé et la sécurité au travail qui débouchent sur des actions militantes. Nous voulons outiller les syndicalistes de proximité pour agir sur le terrain. Nous voulons construire des combats communs et faire de la santé au travail une grande cause publique.
Les 13 et 14 mars, participez aux Assises de la santé et la sécurité des travailleurs·ses ! Une salle de 450 places et quatre salles de réunion nous accueillent.
Participez dès maintenant aux groupes de travail de préparation :
Groupe 1 : Femmes, Santé, Travail.
Groupe 2 : Accidents du travail – Maladies professionnelles : Réparation, sanction, prévention.
Groupe 3 : Travail, Santé, Environnement (Amiante, CMR, Pesticides, Chlordécone, PFAS….) : comment lier la lutte des travailleur.es avec la défense de l’environnement.
Groupe 4 : Souffrances au travail, Risques professionnels : comment agir sur l’organisation du travail.
Groupe 5 : Communication, organisation des Assises.
Mobilisons-nous et agissons pour la santé et la sécurité des travailleurs·ses
Année après année l’hécatombe se répète : en France, le travail rend malade et tue. En 2021, l’assurance maladie a recensé, pour les salarié·es du secteur privé :
776 970 accidents du travail reconnus pour une estimation du double d’accidents survenus,
120 217 accidents de trajet,
64 011 maladies professionnelles.
Dans la fonction publique, les chiffres sont similaires : un agent sur dix en moyenne a un accident du travail chaque année. En 2021 le travail a entraîné officiellement la mort de 1164 personnes en 2021 dans le secteur privé. Il faut y ajouter :
les décès non comptabilisés de fonctionnaires,
la sous-déclaration,
les refus de reconnaissance en accident du travail ou maladie professionnelle,
l’explosion des atteintes à la santé mentale non reconnues en maladie professionnelle,
les accidents et les maladies professionnelles invisibles des travailleur·euses sans-papiers et des auto-entrepreneur·euses ainsi que toutes les personnes dont la santé est atteinte durablement ou définitivement.
Alors que la situation est catastrophique, le gouvernement refuse, en accord avec le MEDEF, de prendre des mesures réelles. Après la suppression des CHSCT, il organise la pénurie concernant notamment les inspecteurs du travail et les médecins du travail. Aucune politique pénale volontariste n’est mise en place pour faire condamner les employeurs coupables d’exposer les travailleur.es à des risques professionnels majeurs. Dans sa récente campagne relative aux accidents graves et mortels, le Ministère du travail refuse d’informer les travailleuses et travailleurs sur le droit de se retirer d’une situation de danger grave et imminent.
Ces situations sont intolérables !
Les organisations signataires invitent l’ensemble des syndicats, associations, militant·es de la santé au travail à participer aux Assises de la Santé au Travail des 13 et 14 mars 2024 à Paris (premier rendez-vous d’une rencontre annuelle) et aux mobilisations qui se tiendront autour du 28 avril, journée mondiale de la santé et la sécurité au travail.
Organisations appelant à participer aux assises des 13 et 14 mars 2024 (premiers signataires) : CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, ATTAC, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, réseau féministe «Ruptures», Association-Santé-Médecine-Travail.
Je m’inscris pour participer aux Assises de la santé au travail des 13 et 14 mars 2024 à cette adresse :
La présence aux assisses peut se faire dans le cadre de journées de formation syndicale. Contacter votre organisation qui peut aussi participer aux frais de transport et d’hébergement.
Pour tout contact : mobilisation28avril@gmail.com.
Nous avons découvert dans la presse le rapport parlementaire « rendre des heures aux Français, 14 mesures pour simplifier la vie des entreprises », alors que les syndicats n’ont manifestement pas été consultés. Bruno LEMAIRE, Ministre de l’Economie a salué chaleureusement les parlementaires « pour leur excellent rapport sur la simplification » sur son compte X (ex-twitter) contient de nouveaux reculs pour les droits des salarié.es, et propose de priver l’inspection du travail d’une partie de ses prérogatives. le rapport, d’ores et déjà consultable sur le site du ministère de l’économie (https://www.economie.gouv.fr/actualites/video-remise-du-rapport-sur-le-projet-de-loi-simplification), propose notamment :
Pourquoi des Assises de la santé et la sécurité au travail ?
Pour mettre en commun ces combats divers et les rendre visibles,
Pour aider chacun·e à s’investir davantage en s’appuyant sur les connaissances et expériences des autres, mettre en œuvre un réseau de soutien permanent,
Pour faire converger ces luttes afin que les pouvoirs publics en fassent un sujet prioritaire.
Nous voulons des Assises de la santé et la sécurité au travail qui débouchent sur des actions militantes. Nous voulons outiller les syndicalistes de proximité pour agir sur le terrain. Nous voulons construire des combats communs et faire de la santé au travail une grande cause publique.
Les 13 et 14 mars, participez aux Assises de la santé et la sécurité des travailleurs·ses ! Une salle de 450 places et quatre salles de réunion nous accueillent.
Participez dès maintenant aux groupes de travail de préparation :
Groupe 1 : Femmes, Santé, Travail.
Groupe 2 : Accidents du travail – Maladies professionnelles : Réparation, sanction, prévention.
Groupe 3 : Travail, Santé, Environnement (Amiante, CMR, Pesticides, Chlordécone, PFAS….) : comment lier la lutte des travailleur.es avec la défense de l’environnement.
Groupe 4 : Souffrances au travail, Risques professionnels : comment agir sur l’organisation du travail.
Groupe 5 : Communication, organisation des Assises.
Assises de la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses
La santé au travail concerne tou·te·s les travailleur.es. Quel que soit notre statut (salarié·es, fonctionnaires, précaires, auto-entrepreneur….) nous sommes exposé·es à des risques professionnels et des conditions de travail se traduisant par des accidents du travail, des maladies professionnelles, de la souffrance, de l’usure souvent non reconnue. Le mal-être au travail, les atteintes à la dignité et autre comportements managériaux ont un impact sur le travail mais aussi sur la vie entière. Chaque année des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont licencié·es pour inaptitude par refus des employeurs d’aménager les postes de travail, dans l’indifférence générale. C’est la double peine !
18 octobre 2023 journée de préparation des Assises de mars 2024
Tract d’invitation
Mobilisons-nous et agissons pour la santé et la sécurité au travail !
Année après année l’hécatombe se répète : en France, le travail rend malade et tue. En 2021, l’assurance maladie a recensé, pour les salarié·es du secteur privé : •776 970 accidents du travail reconnus pour une estimation du double d’accidents survenus •123 828 accidents de trajet •64 011 maladies professionnelles. Dans la fonction publique, les chiffres sont similaires : un agent sur dix en moyenne a un accident du travail chaque année.
18 Octobre 2023 : rencontre pour la santé et sécurité au travail
Bourse du travail de Paris, 29 Bd du temple, 75011, Paris.
Pour la préparation des Assises de la santé au travail, 13 et 14 Mars 2024
En France, plus de 1 000 accidents mortels du travail et de trajet sont recensés chaque année pour les seul·es salarié·es, sans compter les accidents du travail non recensés des fonctionnaires, des indépendant·es et auto-entrepreneur·ses, des travailleur·ses détaché·es, des livreur·ses, chauffeurs et autres travailleur·ses des plateformes (Uber, Deliveroo, et autres)… Citons seulement les 3000 décès par an dus à l’amiante.
Nicolas Latteur s’est donné pour ambition de porter la voix de « ceux qui ne sont rien », mais qui tiennent notre société à bout de bras. Sa « critique populaire de l’exploitation » donne la parole à des dizaines de travailleuses et travailleurs du rang, qui décrivent par le menu leur difficile condition au travail. Mais qui montrent aussi des chemins de résistances et d’alternatives.
Le mésothéliome pleural, le cancer spécifique de l’amiante, est un cancer rare (entre 1000 et 1200 cas par an) et de sombre pronostic. Ce cancer fait l’objet, depuis plus de 20 ans, d’un programme de surveillance (PNSM) ancré dans 21 départements (soit 30% de la population française)
Introduction à la discussion présentée par Fabien GÂCHE
Je vais tenter d’exposer de manière synthétique, ce qui nous a conduits à engager et à poursuivre « la démarche travail », ses attendus, les résultats mais aussi les difficultés rencontrées à son déploiement. Démarche qui, dans le cadre de Recherche/Action a été expérimentée avec la CGT Renault, mais aussi avec la fédération des cheminots ou encore avec des aides à domicile.
Le point de départ de ces travaux visait à comprendre nos difficultés à mobiliser alors que les conditions sociales et de travail ne cessaient de se dégrader. Les camarades s’interrogeaient sur les effets des organisations du travail et des politiques managériales sur les salariés mais aussi sur la capacité du syndicat à les mobiliser. Comment sortir du constat, de la plainte, de la désolation et finalement, comment construire avec les salariés eux-mêmes.