Archives par mot-clé : organisation du travail

Assises 2024 : vidéo, GT4 : transformation du travail et organisation du travail, comprendre et agir

Prendre la main sur le travail, son organisation et ses conditions : 
intervention des travailleur-euses et de leurs organisations syndicales, enquêtes syndicales contre l’aliénation pour l’émancipation par le travail

Salle Hénaff mercredi 13 mars 2024, 14h–16h

Lien direct pour la vidéo : https://indymotion.fr/w/tJN9Pfn4vpveH7u8Gh7Wqv

Animation : Imène Daoudi, consultante formatrice et Thomas Coutrot, Ateliers Travail et Démocratie

Intervenant-es :

  • Nathalie Argenson, CGT hôpital de Nîmes 
  • Guillaume Griveveau, FAPT CGT 
  • Aurélien AlphonLayre, CGT coopératives, observatoire du travail université de Caen

L’atelier 2 partira du travail, de son organisation et de ses conditions pour l’interroger. Comment les travailleur-euses et leurs organisations peuvent intervenir à ce niveau. L’organisation du travail est le pré-carré du patron et de l’employeur·euse. L’employeur·euse et le patron sont responsables de la santé des salarié-es de l’entreprise (obligation de résultat). Les travailleur-euses sont en position de subordination dans le travail et son organisation. Doivent-ils/elles intervenir dans l’organisation du travail ? Pour quoi et pour qui intervenir ? Comment intervenir ? Le compromis taylorien dont parle Bruno Trentin dans son livre est-il d’actualité ? Intervenir dans ce domaine n’est-il pas une compromission avec le patron ? Nous traiterons ce sujet de façon concrète à partir d’expériences et de recherche actions dans les entreprises et services publics. Nous verrons comment prolonger ce travail après les assises.

Le programme des Assises 2024 est ici.

16 janvier 2025, Enquêtes : journée de formation et d’étude

Voir aussi le fichier .pdf


Dans le cadre de la préparation des Assises de la santé et la sécurité des travailleurs-ses des 25 et 26 mars 2025, le

GT4 (Organisation et transformation du travail) organise une :

JEUDI 16 JANVIER 2025


Le GT4 des Assises organise une journée de formation et d’étude sur les enquêtes dites institutionnelles (dans le cadre des Institutions Représentatives du Personnel) et les enquêtes ouvrières menées par des syndicats, des associations oudes organisations politiques) qui se déroulera le jeudi 16 janvier 2025.

Trop souvent, les employeurs cherchent à nous enfermer dans un « dialogue social » très formel et éloigné des préoccupations quotidiennes des salarié·es. Mener des enquêtes avec et auprès des travailleur·ses peut être, à certaines conditions, une manière de reconquérir le terrain et le rapport des forces.

La matinée, après une introduction du sujet, sera dédiée aux enquêtes institutionnelles, l’après-midi aux enquêtes ouvrières. Les débats se feront à partir de la présentation d’enquêtes effectuées. Nous aborderons en particulier les questions suivantes :

  • Pour quelles raisons faire des enquêtes ?
  • Comment les faire ?
  • Avec qui les faire ?
  • Dans quel (s) buts ?
  • Quels obstacles rencontrés ? Comment les dépasser ?
  • Que faire de celles-ci après leur fin ?
  • Comment se servir des enquêtes ?
  • Le rôle des différent⋅es protagonistes ?
  • L’intervention des travailleurs⋅ses dans l’enquête ?
  • Enquête pour connaitre, apprendre pour agir et transformer la réalité ? D’autres questions pourront être posées.

Nous souhaiterons :

  • laisser des traces écrites de cette journée par l’édition possible d’une brochure ou d’un cahier reprenant et synthétisant les débats et publiant les enquêtes traitées et celles envoyées après l’appel à témoignages.
  • continuer ce travail dans les assises de la santé au travail des 25 et 26 mars 2025

Je suis intéressé⋅e par le sujet : oui- non
Je participerai à la journée : oui- non
Je serai intéressé⋅e par la suite de la journée : oui-non
Je serai d’accord pour participer au GT4 et figurer sur la liste de diffusion du GT4 et des Assises : oui-non
Je serai d’accord pour participer à la brochure : oui-non
NOM :
Adresse mail :


S’inscrire auprès de Gilles Seitz : gilles.seitz@orange.fr

La force dérégulatrice de la législation relative aux universités, quelques impacts sur la santé des agents et usagers 20 ans après la LRU

texte de l’intervention de Gwenaëlle Fabre, syndiquée au SNESUP-FSU, en ouverture des Assises, 13 mars 2024, pdf ici

À partir de 2006 environ, les agents de la fonction publique, dans des proportions sans doute différentes selon les ministères, vivent une modification profonde de leurs pratiques professionnelles avec l’introduction du pilotage de la performance et ses indicateurs. Dans le même temps, on pousse la fonction publique dans une logique de rentabilisation des services qui heurte les valeurs qu’on associe à ses missions (LOLF et RGPP1).

Les universités n’échappent pas à cette logique, avec en particulier, la loi dite Liberté et responsabilité des universités (LRU) promulguée à l’été 2007, renforcée par la loi Fioraso en 20132. Dès sa promulgation, la LRU bouleverse totalement le fonctionnement des universités où s’exerçait jusqu’alors un certain contrôle collectif, fait d’une certaine collégialité et de contre-pouvoirs cadrés.

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Contribution d’ASD-Pro, 13 février 2024

13 février 2024

Contribution d’ASD-Pro

Assises de la santé au travail

Voir ce texte en pdf

Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir davantage, voici un lien vers quelques monographies que nous avons réalisées. Et un film que nous avons produit : présentation du film et sa bande annonce. Si vous souhaitez voir ce film complet faites nous le savoir (asd.risquepro@gmail.com) nous vous enverrons un lien 

Tout d’abord, qui nous sommes :

Notre association est créée en 2008, alors que beaucoup d’entreprises emblématiques doivent faire face à un nombre important de suicides, comme ce qui fut le cas à EDF dans la centrale nucléaire où travaillaient les 3 co-fondateurs (Michel Lallier, Frédérique Guillon et Dominique Huez).

Cette association prend résolument la voie de la compréhension de ce qui explique, dans le travail, une telle hécatombe.

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La démarche travail, une pratique syndicale offensive pour développer la capacité d’action des travailleurs et construire un rapport de force à la hauteur des enjeux.

Introduction à la discussion présentée par Fabien GÂCHE

Je vais tenter d’exposer de manière synthétique, ce qui nous a conduits à engager et à poursuivre « la démarche travail », ses attendus, les résultats mais aussi les difficultés rencontrées à son déploiement. Démarche qui, dans le cadre de Recherche/Action a été expérimentée avec la CGT Renault, mais aussi avec la fédération des cheminots ou encore avec des aides à domicile.

Le point de départ de ces travaux visait à comprendre nos difficultés à mobiliser alors que les conditions sociales et de travail ne cessaient de se dégrader. Les camarades s’interrogeaient sur les effets des organisations du travail et des politiques managériales sur les salariés mais aussi sur la capacité du syndicat à les mobiliser. Comment sortir du constat, de la plainte, de la désolation et finalement, comment construire avec les salariés eux-mêmes.

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Accident ferroviaire de Brétigny-s-Orge du 12 juillet 2013 : sur quelques causes liées au dénidu réel du travail Jean-René DELÉPINE, Philippe MÜHLSTEIN


Résumé : Ce texte reprend l’intervention du représentant de la fédération syndicale Sud-Rail, partie civile lors du procès pénal de mai/juin 2022 consacré à l’accident ferroviaire survenu le 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge. Il enrichit la recherche des causes du drame en faisant intervenir, au-delà des aspects strictement techniques, ceux qui relèvent des modalités d’organisation du travail. Après des considérations sur les limites du droit pénal, il expose les caractéristiques technico-organisationnelles générales d’un système ferroviaire, les conséquences de l’idéologie de la mise en concurrence forcée de la Sncf issue des règles de l’Union européenne et des choix des gouvernements français depuis 40 ans, qui ont impacté la situation économique du rail en brisant son unité de stratégie et d’action par la désintégration organisationnelle. Cet article traite particulièrement des conséquences de cette idéologie néolibérale sur les organisations du travail en termes de déni du rôle central du travail vivant, ce qui a conduit à la fois à accroître la souffrance au travail du personnel et à dégrader la sécurité du transport ferroviaire, d’où l’accident de Brétigny.

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