Revaloriser les métiers du soin et du lien, un enjeu de société, IRES-CGT, octobre 2023
Accident ferroviaire de Brétigny-s-Orge du 12 juillet 2013 : sur quelques causes liées au dénidu réel du travail Jean-René DELÉPINE, Philippe MÜHLSTEIN
Résumé : Ce texte reprend l’intervention du représentant de la fédération syndicale Sud-Rail, partie civile lors du procès pénal de mai/juin 2022 consacré à l’accident ferroviaire survenu le 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge. Il enrichit la recherche des causes du drame en faisant intervenir, au-delà des aspects strictement techniques, ceux qui relèvent des modalités d’organisation du travail. Après des considérations sur les limites du droit pénal, il expose les caractéristiques technico-organisationnelles générales d’un système ferroviaire, les conséquences de l’idéologie de la mise en concurrence forcée de la Sncf issue des règles de l’Union européenne et des choix des gouvernements français depuis 40 ans, qui ont impacté la situation économique du rail en brisant son unité de stratégie et d’action par la désintégration organisationnelle. Cet article traite particulièrement des conséquences de cette idéologie néolibérale sur les organisations du travail en termes de déni du rôle central du travail vivant, ce qui a conduit à la fois à accroître la souffrance au travail du personnel et à dégrader la sécurité du transport ferroviaire, d’où l’accident de Brétigny.
Un adolescent est mort au travail, il avait 17 ans, communiqué CGT Eiffage, 18 juillet 2023
Propositions CGT pour des mesures immédiates pour protéger la vie des salarié-es, juillet 2023
Suites pénales des procédures de l’Inspection de Travail dans le Rhône, tract CGT-CNT, juillet 2023
Documents pour le 28 avril 2023
Le 28 avril 2023, mobilisation unitaire pour la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses !
En manifestant contre le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, les travailleurs et travailleuses de France montrent leur refus d’un travail mortifère source de souffrances. Et pour cause : selon l’Insee, 25% des hommes les plus pauvres sont déjà morts à 62 ans (« contre » 5% des plus riches). Ce chiffre sera porté à 29% si le projet de gouvernement de recul de l’âge légal à 64 ans est adopté.
CGT : Santé, sécurité et mort au travail. Refusons l’aggravation en nous opposant à la réforme des retraites.
Depuis 1996, chaque 28 avril, le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail. C’est en 2003 que l’OIT a entrepris d’organiser une « Journée Mondiale pour la Sécurité et la Santé au Travail », en mettant l’accent sur la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles. Dans cette période de lutte contre la contre-réforme des retraites qui impose un report de 2 ans de l’âge légal de départ, la santé et la sécurité au travail sont des enjeux fondamentaux.
En France, plus de 2 morts au travail chaque jour !
Intervention préliminaire faite par le collectif de préparation devant le Ministère du Travail par Olivier Zwobada
Si l’omerta au sujet des morts au travail commence à se fissurer, l’impunité patronale perdure malgré leur obligation de résultat au sujet de la santé et de la sécurité de leurs salarié.e.s . Il nous reste donc beaucoup de pain sur la planche pour faire cesser l’hécatombe de mort-e-s, de malades et d’estropié-e-s. Il s’agit de dépasser la date du 28 avril car les problèmes existent tout au long de l’année.
Notre rassemblement est le fruit d’un long travail de mise en commun, mais ce rassemblement ne peut être seulement un rendez-vous annuel.
Nous proposons de poursuivre notre action pour les prochains mois avec plusieurs axes de travail prioritaires que nous vous invitons à partager…
Prise de parole de l’UD CGT Paris pendant le rassemblement devant le ministère.
Je tiens à inscrire cette journée de mobilisation pour la sécurité et la santé au travail dans le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. En manifestant contre le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, les travailleurs et travailleuses de France montrent leur refus d’un travail mortifère source de souffrances. Et pour cause : selon l’Insee, 25% des hommes les plus pauvres sont déjà morts à 62 ans (« contre » 5% des plus riches). Ce chiffre sera porté à 29% si le projet de gouvernement de recul de l’âge légal à 64 ans est appliqué.
Nous sommes pour le maintien des régimes spéciaux car leur suppression va à l’encontre de la reconnaissance de la pénibilité dans les secteurs concernés et remet en cause l’attractivité des métiers pourtant aujourd’hui en manque chronique de personnel.
Nous dénonçons l’intox du gouvernement sur les questions de santé et de sécurité au travail.
Journée mondiale contre les AT 28/04/2023 : l’intervention de la CGT Travail-Emploi Formation professionnelle
Les accidents du travail même ceux les plus graves et mortels sont perçus comme une fatalité et sont traités comme des faits divers inévitables.
Pourtant, cette vision des choses est fortement battue en brèche depuis de nombreuses années par les organisations syndicales qui se battent à la fois pour l’amélioration des conditions de travail et pour une meilleure visibilité des AT. Ce sujet a également fait une entrée fracassante sur le plan médiatique avec le travail de recensement de Mathieu LEPINE et a permis une prise de conscience plus large du sujet. Aujourd’hui, ce sont les familles de victimes qui se mobilisent pour leurs mort.es et qui demandent des comptes jusqu’au Ministère du travail qui est bien loin de mettre en oeuvre une politique de prévention des risques professionnels qui serait à la hauteur des enjeux.
Introduction aux débats, Bourse du travail de Paris
Cette assemblée intervient un an après le 28 avril 2022, avec un rythme annuel qui s’impose à nous. Nous avions à l’époque adopté un Manifeste, qui reste toujours d’actualité. Pourtant, on est dans une configuration complètement différente.
« Pour une politique du travail : ouvrons le débat » par Le collectif des Ateliers travail et démocratie / 05 mai 2023
Avec la pandémie puis le mouvement contre la réforme des retraites, l’aspiration à un travail soutenable et qui ait du sens s’est enfin imposée dans le débat public. Le collectif des Ateliers travail et démocratie propose de prendre maintenant le temps de mettre en commun l’intelligence collective sur ce sujet politique essentiel.
Le « bois », un beau métier! Sud éducation, Snuep-FSU, Snep-FSU
Le système d’aspiration des poussières en fin de vie, et en outre sous-dimensionné dès l’installation, ne permet plus d’accueillir les élèves dans les ateliers. Malgré les mises en garde des enseignants depuis 2010, rien n’a été suffisamment anticipé ni par le rectorat et ses différents Chefs d’établissement, ni par la Dsden, ni par la Région, propriétaire des locaux. En 2020 et en 2022, les représentants des personnels en Comité d’Hygiène Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) alertés par les enseignants ont pris ce grave dossier à bras le corps.
Documents pour le 28 avril 2022
28 avril 2022, journée internationale de la santé et la sécurité au travail. Rassemblement unitaire devant le Ministère du Travail.
Tract unitaire
Le 28 avril a été choisi par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) pour rappeler au monde l’enjeu de la santéet la sécurité au travail et l’importance de la prévention des risques professionnels. En France, plus de 1000 accidents mortels du travail et de trajet sont recensés chaque année pour les seuls salariés du régime général, sans compter les accidents du travail non recensés des fonctionnaires, des indépendant-es et auto-entrepreneur-ses, des travailleur-ses détaché-es, des livreur-ses, chauffeurs et autres travailleur-ses des plateformes (Uber, Deliveroo,…). Ceci sans parler des morts liés à des maladies d’origine professionnelle. Citons seulement les 3000 décès par cancer et par an dus à l’amiante, la plupart non reconnus. Sans parler des centaines de milliers de victimes qui traînent des séquelles à vie. Sans parler enfin des innombrables dépressions et suicides d’origine professionnelle, presque jamais reconnus non plus.
C’est une hécatombe qui, année après année, décime le monde du travail. Les personnes mortes au travail ne sont pas victimes de la malchance mais d’un système d’exploitation. Le profit passe toujours avant l’humain. La mise en danger d’autrui des travailleu-ses s’opère en toute connaissance de cause de la part des employeurs et confirme leur responsabilité pénale. Il s’agit d’homicides.
Manifeste pour la santé des travailleuses et des travailleurs
Nous ne voulons plus subir !
Halte à l’impunité des employeurs, donneurs d’ordre, propriétaires des plateformes….
Manifeste adopté à la Bourse du travail, Paris, 28 avril 2022
Le 28 avril a été choisi par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) pour rappeler au monde l’enjeu de la santé et la sécurité au travail et l’importance de la prévention des risques professionnels.
A l’initiative d’associations et de syndicats, militant pour les droits des travailleurs à ne pas être mis en danger dans et par le travail, la question des accidents du travail a enfin émergé dans le débat public en France, notamment à l’occasion de la journée de mobilisation du 28 avril 2022 consacrée à la santé et à la sécurité au travail.
Mobilisation du 28 avril 2022 : Dossier de presse
L’Organisation Internationale du Travail a choisi la date du 28 avril pour honorer dans le monde entier les victimes du travail et soutenir les politiques de prévention des risques professionnels. En France, un retard important existe dans ce domaine.
Ce dossier rassemble les analyses et propositions du groupe de travail préparant la mobilisation à Paris le 28 avril 2022. Il représente un point d’étape de la réflexion collective afin de préparer une mobilisation sociale à la hauteur de ces enjeux.
• Fiche 1 – Zones d’ombre des morts au travail
• Fiche 2 – Comparaisons internationales
• Fiche 3 – Sous-déclaration des accidents du travail
• Fiche 4 – « Plan d’action Accidents du Travail Graves et Mortels » à côté de la plaque
• Fiche 5 – La suppression des CHSCT un recul de plus d’un siècle
• Fiche 6 – Cordistes, mortel travail en hauteur
• Fiche 7 – Des propositions alternatives pour la santé des travailleurs
Introduction au débat Assemblée du 28 avril 2022, journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, Bourse du travail, Paris.
D’abord je voudrais excuser l’absence de Véronique Daubas-Letourneux, malade au point de ne pas pouvoir venir aujourd’hui. J’espère qu’on aura l’occasion d’organiser une rencontre à Paris avec elle. Son absence est d’autant plus dommageable que c’est un peu grâce à elle qu’on a pris cette initiative. A coté de Véronique, un second acteur de l’ombre, Matthieu Lépine, alertait depuis des années dans un appel sans cesse renouvelé, Allô Muriel Pénicaud, puis allô Elysabeth Borne, silence des ouvriers meurent…. en novembre et décembre, la presse s’est brusquement aperçue l’existence de ces morts invisibles. Je voudrais aussi excuser son absence.
Mais ce qui nous a questionnés, nous syndicalistes ou membres d’associations, militants de cette cause de la santé au travail depuis des années voire des décennies, c’est justement l’absence du mouvement syndical de ce débat public. Et du coup, la crainte, déjà un peu vérifié, que cet intérêt journalistique relève d’un feu de paille. Nous voulons, je crois que la volonté est partagée dans la salle, nous voulons un mouvement continu qui permette que cette question des morts au travail reste visible, qu’elle devienne une question sociale à part entière, un problème public. Et que des mesures concrètes permettent une véritable prévention, y compris dans les entreprises.
Benoît Martin, Prise de parole du 28 avril 2022 devant le ministère du travail pour la CGT Paris.
Mesdames et Messieurs, chers amis, chers camarades,
Chaque année, près de trois millions de travailleurs meurent dans le monde en raison d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. En France, plus de mille accidents mortels du travail et de trajet sont recensés chaque année pour les seuls salariés du régime général. La date du 28 avril a été choisie par l’OIT pour rappeler au monde l’enjeu de la santé et de la sécurité au travail, et l’importance de la prévention des risques professionnels.
Passer du global au national, c’est exiger qu’en France, un travail législatif conduise à inverser les politiques mortifères qui génèrent tant d’accidents et de maladies sur les lieux de travail.
Cordistes en colère, cordistes solidaires.
La profession cordiste en quelques mots.
Un cordiste, c’est un gars (ou une fille) qui travaille au moyen de cordes. Soit directement à son poste de travail. C’est le travail en hauteur à proprement parlé. Soit pour le rejoindre, car il est difficilement accessible. (…)
Depuis 2006, au moins 26 cordistes sont morts au travail. Au moins, car l’omerta qui règne autour des accidents du travail rend ce recensement difficile. Nous, association Cordistes en colère cordistes solidaires, avons commencé ce recensement en 2019. Auparavant, aucun chiffre ! Pire, le métier annonçait zéro mort, et de très rares blessés.
travailler sous fortes chaleurs abîme la santé, CGT ville de Paris, août 2023
travailler sous fortes chaleurs abîme la santé
arrêt du boulot quand il fait trop chaud !
Les températures augmentent. A Paris, l’été 2022 a été le plus chaud jamais
enregistré. Or, le travail sous fortes chaleurs présente des risques. A Paris,
nous y sommes donc particulièrement exposé·es. A court terme, c’est la
déshydratation, les étourdissements, les crampes… qui peuvent provoquer
des accidents du travail. A long terme, les épisodes de travail sous hautes
températures répétés peuvent provoquer des insuffisances rénales
chroniques.