Invitation Assises 2025

Assises de la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses

Bourse du travail de Paris, 3 rue du Château d’eau, Paris 10e

S’armer pour des actions militantes. S’outiller pour agir sur le terrain. Construire des combats communs. Faire de la santé au travail une grande cause publique.

Organisations invitantes : CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, Attac, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, réseau féministe « Ruptures », Associations-Santé-Médecine-Travail

Je m’inscris pour participer aux Assises de la santé au travail des 25 et 26 mars 2025 à cette adresse : https://www.billetweb.fr/assises-de-la-sante-et-la-securite-des-travailleurs-et-travailleuses-25-et-26-mars-2025

Pour tout contact : mobilisation28avril@gmail.com, site : http://assises-sante-travail.ouvaton.org/

16 janvier 2025, Enquêtes : journée de formation et d’étude

Voir aussi le fichier .pdf


Dans le cadre de la préparation des Assises de la santé et la sécurité des travailleurs-ses des 25 et 26 mars 2025, le

GT4 (Organisation et transformation du travail) organise une :

JEUDI 16 JANVIER 2025


Le GT4 des Assises organise une journée de formation et d’étude sur les enquêtes dites institutionnelles (dans le cadre des Institutions Représentatives du Personnel) et les enquêtes ouvrières menées par des syndicats, des associations oudes organisations politiques) qui se déroulera le jeudi 16 janvier 2025.

Trop souvent, les employeurs cherchent à nous enfermer dans un « dialogue social » très formel et éloigné des préoccupations quotidiennes des salarié·es. Mener des enquêtes avec et auprès des travailleur·ses peut être, à certaines conditions, une manière de reconquérir le terrain et le rapport des forces.

La matinée, après une introduction du sujet, sera dédiée aux enquêtes institutionnelles, l’après-midi aux enquêtes ouvrières. Les débats se feront à partir de la présentation d’enquêtes effectuées. Nous aborderons en particulier les questions suivantes :

  • Pour quelles raisons faire des enquêtes ?
  • Comment les faire ?
  • Avec qui les faire ?
  • Dans quel (s) buts ?
  • Quels obstacles rencontrés ? Comment les dépasser ?
  • Que faire de celles-ci après leur fin ?
  • Comment se servir des enquêtes ?
  • Le rôle des différent⋅es protagonistes ?
  • L’intervention des travailleurs⋅ses dans l’enquête ?
  • Enquête pour connaitre, apprendre pour agir et transformer la réalité ? D’autres questions pourront être posées.

Nous souhaiterons :

  • laisser des traces écrites de cette journée par l’édition possible d’une brochure ou d’un cahier reprenant et synthétisant les débats et publiant les enquêtes traitées et celles envoyées après l’appel à témoignages.
  • continuer ce travail dans les assises de la santé au travail des 25 et 26 mars 2025

Je suis intéressé⋅e par le sujet : oui- non
Je participerai à la journée : oui- non
Je serai intéressé⋅e par la suite de la journée : oui-non
Je serai d’accord pour participer au GT4 et figurer sur la liste de diffusion du GT4 et des Assises : oui-non
Je serai d’accord pour participer à la brochure : oui-non
NOM :
Adresse mail :


S’inscrire auprès de Gilles Seitz : gilles.seitz@orange.fr

Permanence ne plus perdre sa vie à la gagner

Conditions de travail difficiles, dangereuses, injustes, pressions, violences, harcèlements, contrats précaires, management brutal, chantage à l’emploi ? Problèmes de santé à la suite d’un accident du travail, dépression, burn out liés au travail ? Comment démêler les situations de travail inextricables où l’employeur a tout pouvoir ? Quelles actions personnelles et collectives envisager ?

Dans le sillage du mouvement Nuit debout et des États généraux de la santé au travail, nous organisons, à Paris, une permanence d’accueil pour les salariés et les fonctionnaires, les syndicalistes confrontés à des conditions de travail difficiles, très détériorées, violentes, avec un management brutal qui engendrent des problèmes de santé, accidents du travail et maladies liées au travail…

C’est pour répondre à cette nécessité que nous avons décidé de créer cette permanence pluridisciplinaire.

Ces 6 années de permanence, maintenue aussi pendant les différentes périodes de confinement, s’inscrivent pleinement dans le mouvement social actuel opposé à la réforme des retraites. Ce refus de l’allongement du temps de cotisation, massif au sein de la population, renvoie aux questions essentielles posées par le travail, son contenu, les conditions d’exercice, la pénibilité.

D’une façon très concrète, cette permanence accueille, ceux qui se questionnent, qui se sentent seuls et dans une impasse : Comment démêler leurs situations de travail inextricables où l’employeur a tout pouvoir. Quelles actions personnelles et collectives envisager ?

Cette permanence a plusieurs caractéristiques :

  • Elle s’adresse aux salariés et aux fonctionnaires,
  • Elle est gratuite et anonyme,
  • L’entretien est mené par deux ou trois animateurs,
  • Elle se tient deux fois par mois,
  • Elle est située dans le centre de Paris à la Bourse du travail, en fin de journée, de 17h à 19h30.

Dans un premier temps, la personne reçue décrit sa situation professionnelle. Ce temps essentiel, souvent douloureux, permet une première approche et pour le salarié une mise à distance.

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JO de Paris, alerte au plomb, 23 juillet 2024

Alerte ! A l’ouverture des JO de Paris, les toits de Paris sont transformés en une piste de danse gravement contaminée à la poussière de plomb

Communiqué de presse 23 juillet 2024

Non contents de banaliser l’usage du plomb chaque fois que c’est possible, ce gouvernement – démissionnaire mais toujours aux affaires – a prévu, en lien avec la Ville et le CIO, d’organiser pour la cérémonie d’ouverture des JO un spectacle de danse sur les toits de Paris. Des danseurs évolueront sur des surfaces gravement contaminés au plomb, en raison du plomb provenant de l’érosion des toits et de la poussière accumulée au fil des ans. Il s’agit aussi des récentes recontaminations par l’incendie de Notre-Dame puis des travaux de déblaiement et reconstruction, ayant remis en suspension, depuis 5 ans, les résidus de l’incendie ( https://www.asso-henri-pezerat.org/notre-dame-5- ans-apres-du-plomb-partout/ ) . Sur les toits de Paris les niveaux de contamination sont très élevés.

Nous tenons à alerter les travailleuses et les travailleurs, danseurs et danseuses, qui vont ainsi être gravement mis en danger, ceci en infraction aux règles de droit du travail. Rappelons que le plomb est neurotoxique, reprotoxique et cancérogène.

Nous appelons à l’exercice du droit de retrait d’une situation de danger grave et imminent, non seulement les danseurs et danseuses, mais tous les travailleurs et travailleuses concerné·s par cette activité : les intervenant·s ayant à préparer cette étrange « piste de danse », les électricien·nes chargé·es de la mise en place des conditions d’éclairage et de son, mais aussi celles et ceux qui auront ensuite à effectuer le lavage et nettoyage des vêtements contaminés des danseurs et des danseuses : étoffes, chaussons de danse et autres costumes… Comme le souligne la publication syndicale CGT Nettoyage en lutte du 10 juin 2024, « les Jeux Olympiques seront une vitrine de Paris et de la France », mais une vitrine bien sale et dangereuse pour celles et ceux qui ont à y travailler, au premier rang desquels les ouvrières et ouvriers du nettoyage (voir le site www.cgtparis.fr ).

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L’entretien de la Vie Ouvrière : Anne Marchand lève le voile sur les cancers d’origine professionnelle, 10 juillet 2024

Selon un récent rapport du ministère de la Santé, 14 000 à 30 000 nouveaux cas de cancer dépistés chaque année en France seraient d’origine professionnelle. Le cancer est même la première cause de décès par le travail en Europe. Mais qui en parle ? Anne Marchand est sociologue et historienne. Depuis vingt ans, elle étudie ces cancers causés par le travail et œuvre à faire reconnaître la responsabilité des employeurs dans cette épidémie. C’est tout le sens de son engagement au sein du Giscop93 (le Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle), un dispositif de recherche-action inédit qui accompagne les patients atteints de cancers en Seine-Saint-Denis dans le parcours du combattant qu’est la reconnaissance en maladie professionnelle.

Lire la suite sur le site de la NVO : https://nvo.fr/lentretien-de-la-vie-ouvriere-anne-marchand-leve-le-voile-sur-les-cancers-dorigine-professionnelle

Adresse aux organisations politiques composant le Front Populaire, 14 juin 2024

Le 14 juin 2024
Aux organisations politiques composant le Front Populaire


Contribution aux débats


Les 13 et 14 mars 2024, les Assises de la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses ont réuni à Paris 500 syndicalistes de la CGT, de la FSU et de Solidaires, ainsi que des associations de victimes et des chercheurs.es.
Nous, militant∙es de la santé, de la sécurité et des conditions de travail, tenons à insister sur la centralité du travail dans notre société. Le scandale des accidents mortels au travail est enfin sorti de l’invisibilité, et nous avons manifesté le 25 avril 2024 à l’occasion de la journée mondiale sur la santé et la sécurité des travailleur.ses, mais aucune politique publique d’envergure n’a été engagée pour renverser la tendance. Au-delà des morts au travail, c’est l’ensemble du monde du travail, femmes et hommes, public et privé, précaires, qui sont confrontées à des situations de travail de plus en plus contraignantes et parfois dégradantes.
Nous sommes collectivement porteuses et porteurs d’une autre conception du travail, non pas comme une munition dans la guerre économique capitaliste, mais comme l’acte de prendre soin : prendre soin des victimes, prendre soin des travailleuses et travailleurs, prendre soin de l’environnement, prendre soin du travail lui-même et de son organisation. Il ne s’agit pas seulement de s’opposer aux conséquences mortifères de la conception capitaliste du travail, mais de lui opposer notre conception, celle qui est portée par les salarié∙es et agent∙es de la fonction publique au quotidien dans leur travail, celle du travail bien fait, du soin de soi-même et des autres. Il nous faut reprendre la main sur le travail, son organisation et ses conditions !
Trop longtemps ignorée, la question du travail doit être portée au cœur du débat public. Le vote d’extrême-droite se nourrit des effets délétères du management autoritaire, d’une division du travail qui réserve les pires conditions aux femmes, aux précaires, aux immigré·es, du détricotage des droits au travail, à la retraite et à l’assurance-chômage.
Aujourd’hui où se débattent les bases d’une prochaine législature, nous voulons mettre en avant plusieurs mesures, issues de nos travaux, qui nous semblent répondre à cette urgence.

  • Rétablir dans les entreprises et services, dans le public et le privé, une instance élue dédiée aux questions de santé et sécurité au travail, sur un périmètre restreint, dotée de pouvoirs étendus y compris aux dimensions environnementales, une forme de CHSCT amélioré, en lien avec le droit pour les salarié∙es et agent∙es de se réunir une demi-journée mensuelle rémunérée sur le temps de travail pour discuter de l’organisation et des conditions de travail hors de la présence de la hiérarchie ;
  • Indemniser intégralement et justement les préjudices subis par les victimes d’accident et de maladie d’origine professionnelle, en lien avec la création de nouveaux tableaux de maladies professionnelles notamment en matière d’atteinte psychique et de poly-exposition à des produits dangereux ;
  • Mettre en œuvre une politique pénale du travail aussi sévère que pour la délinquance routière, débouchant sur des poursuites systématiques en cas de manquement des employeurs publics et privés aux règles de prévention des risques professionnels ;
  • Rendre effective l’évaluation sexuée des risques professionnels prévue par le code du travail et rendre obligatoires les enquêtes AT/MP en cas de violences sexuelles et sexistes, y compris en cas de suspicion ;
  • Interdire le licenciement pour inaptitude des salarié·es accidenté·es du travail ou victimes d’une maladie professionnelle, seule solution pour imposer un reclassement effectif, interne ou externe à l’entreprise, tout en annulant les réformes régressives de la retraite qui aggravent cette usure au travail.

La société de solidarité que nous voulons construire doit s’appuyer sur ces nouveaux droits.
Vous trouverez ci-joint [en ligne ici] la plateforme revendicative complète adoptée lors de nos assises de
mars 2024.


L’équipe d’animation des Assises de la santé des travailleurs et travailleuses.
Pour tout contact : mobilisation28avril@gmail.com